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Faucons pélerins du Beffroi : heureux événement en haut du Beffroi

Si l’on pouvait déjà admirer le vol acrobatique des rapaces tournoyant autour du Beffroi et intimidant les pigeons d’un « krèè krèè » éraillé, une caméra nous plonge désormais dans le quotidien de la petite famille.

 

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Vers l'historique du projet de nichoirs à rapaces en centre-Ville.

 

Moments marquants 2024

Le couple de faucons pèlerins a été observé de façon régulière pendant tout l'hiver 2023-2024. La période hivernale est habituellement consacrée à la prospection des sites de nidification. Mais le nichoir installé en haut du beffroi convient tellement bien au couple qu'ils tiennent la place et se la réservent pour la prochaine nidification.Ce sont donc les mêmes adultes que l'an dernier. Les enfants ont été sevrés et sont partis à la recherche de leur propre territoire.

Des vols nuptiaux sont déjà observés en décembre 2023. Le mâle fait des offrandes à la femelle en lui ramenant des oiseaux pour lui prouver qu'il sera un bon "chasseur-nourriseur" pendant la couvaison et le nourrissage des jeunes.

Mâle et femelle creusent une cuvette dans le gravier dès la fin décembre (l'oiseau prend appui sur son poitrail et ses ailes et creuse avec ses pattes vers l'arrière).

Une capture d'écran permet de confirmer qu'il s'agit du même mâle que les 3 années précédentes, bagué "A/X". La femelle, elle, n'est pas baguée.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Au soir du 10 mars, le nid est toujours vide :

Au matin du 11 mars, un oeuf est apparu (la ponte est discrète et n'est pas enregistrée comme un mouvement par la caméra) :

Le deuxième oeuf est pondu entre le 12 et le 13 mars. Les parents ne couvent pas de manière continue ces premiers oeufs. Ils les "laissent au frais" pour ralentir leur développement. Ce n'est qu'une fois que tous les oeufs sont pondus qu'ils sont couvés de façon continue. Une manière de synchroniser les éclosions et d'avoir des oisillons de même taille au nid et de même maturité à l'envol.

Le troisième oeuf est pondu entre le 14 et le 15 mars. Mâle et femelle se relaient pour les couver, les laissant encore parfois quelques heures sans chaleur.

Le quatrième oeuf est pondu entre le 16 et le 17 mars. Les parents sont alors beaucoup plus assidus à les couver. Les "relèves" entre mâle et femelle sont plus rapide, l'un attendant que l'autre arrive pour lui laisser la place. Un parent peut rester facilement 5-6 h sur les oeufs sans interruption.

Rotation du 25 mars matin, la femelle (derrière à droite) prend la relève du mâle qui quitte le nid la tête baissée (à l'avant-plan à droite) :

25 minutes plus tard, le mâle (à gauche de la photo) revient au nid avec une proie en offrande à la femelle. Celle-ci saute du nid et lui arrache la proie des serres :

Les éclosions sont attendues une trentaine de jours après les dernières pontes soit à partir du 15 avril. La mauvaise météo les retarde sans doute un peu puisqu'au soir du 18 avril, les 4 oeufs sont toujours non-éclos.

Au matin du 19 avril, le mâle ramène une proie à la femelle qui quitte un instant le nid, laissant apparaître une petite boule de plumes blanches. A côté de ce petit être tout frêle, un autre œuf semble s'ouvrir en deux. La femelle commence à déchiqueter de fins morceaux de la proie, qu'elle dépose délicatement dans le petit bec qui se dresse en chancelant :

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L'après-midi du 19 avril, 2 oisillons sont visibles à l'écran. Pour aider son petit deuxième à sortir de l'oeuf, la femelle tire avec ses serres sur la demi-coquille.

La configuration 2 oisillons/2 oeufs reste observable du 20 au 21 avril. NB : ils ne sont visibles que lors des rotations entre le mâle et la femelle ou lors du nourrisage. Le reste du temps, ils sont bien au chaud sous le duvet d'un parent. Hormis le dimanche 21 où la précieuse progéniture est laissée dans le froid, sans aucun parent, de 14h22 à 15h13, laissant craindre le pire pour les 2 oeufs restants.

Un troisième oisillon apparait au petit matin du 22 avril et le dernier oeuf est fendillé en son milieu (c'est le jeune qui brise sa coquille de l'intérieur, à l'aide d'une excroissance pointue de son bec, appelée diamant, qui disparaitra ensuite). Sur la capture d'écran de 06h22, on voit la femelle qui se dirige vers un reste de moineau mis au frais la veille. Elle s'en saisit et nourrit ses jeunes :

Un peu plus tard dans la matinée du 22, le quatrième oeuf a éclos, deux demi-coquilles vides se devinent à l'arrière et à l'avant des 4 boules de plumes :

Textes et captures d'écran : Service Environnement de la Ville de Gembloux - Julien Legrand - avril 2024.